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Lundi (St-Didier) : 14h00-15h30
Mardi (Carpentras) : 19h30-21h30 (1er Kyu/CN)
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Articles de presse :

Kagami Biraki 2015 (Dauphiné)
Kagami Biraki 2015 (La Provence)


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Pour la saison 2016-2017
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Plaquette d'informations pour 2015-2016
Affiche Kagami Biraki 2015
Affiche de Journée Portes Ouvertes 2014

Grilles personnelles d'examination


La Tradition



【でんとう】


I. Le dojo (道場)

Kamiza (上座) : le mur d'honneur, siège supérieur
C'est le cœur du Dojo, son centre. On pourrait presque dire que sans lui, un Dojo n'a pas d'existence propre. En saluant le Kamiza, en entrant et en sortant, on salue en direction du Maître ou (et) du fondateur de la méthode, on s’imprègne de cette atmosphère bien spécifique que connaissent tous les pratiquants, on coupe avec l’extérieur (le stress, les tracas...).

Shimoza (下座) : le mur inférieur, siège inférieur
Il est face au mur d'honneur, et en est son pendant inférieur. Normalement, c'est en son centre que se situe la porte d'entrée dans le Dojo. On « monte » sur le Tatami ou on en « descend », la « marche » ne fait que quelques centimètres, l’épaisseur du Tatami, mais l’évolution dans la pratique (vers le Kamiza), c’est l’histoire d’une vie…

Joseki (上席) : le côté ou place supérieure
Lorsque l'on fait face au Kamiza, c'est le côté droit. Il est dans la hiérarchie, le côté des élèves les plus avancés, et des assistants de l'enseignant. Pendant la démonstration d'un Kata, c'est là que se tiennent, normalement, les Maîtres ou les examinateurs.

Shimoseki (下関) : le côté ou place inférieur
Il se situe à gauche, lorsque l'on fait face au Kamiza (上座). Il est le pendant inférieur du Joseki. C'est le côté où se tiennent les pratiquants débutants qui s’alignent selon les titres et l’ancienneté de gauche à droite face par rapport au Kamiza (上座).

Étiquette, Moralité, Hygiène, Sécurité pour le bien être de tous et de toutes


II. Le budo (武道)

Il regroupe, sous cette dénomination, l’ensemble des arts martiaux japonais (武) qui ont pour objectif le perfectionnement de l’Être Humain en quête de lui-même (Do). C’est l’équivalant du « WuShu » pour les Arts martiaux chinois. Ce n’est pas un jeu sportif mais un Art Martial transformé en Budo (武道), autrement dit, un moyen d’éducation et de transformation visant à être meilleur sans pour autant vouloir être le meilleur. Comme dans la cérémonie du thé, au Japon, le plus important n’est donc pas le fait de le boire ou de l’offrir mais plutôt ce qu’il a fallu mettre en œuvre pour le préparer, et la façon de s’y prendre. Le Shin Budo c’est donc cette Voie (Do/道, Wa/和) qui transcende la pratique (Jutsu/術). Le Dojo est aussi en nous, nous possédons notre Shimoza (下座) et notre Kamiza (上座), nos faiblesses et nos idéaux : nous sommes perfectibles. Pour progresser par contre : pas d’oppositions, ni de dualités. Ne nous trompons pas d’ennemi : un seul adversaire est à vaincre, soi-même, et quel combat ! Le Bugeï(武芸) ou l’ancien Bujutsu (武術) regroupent les arts de guerre ou de destruction, le Budo (武道) au contraire vise la construction de soi-même sans nuire à quiconque. Le Budo (武道) authentique ne recherche pas l’attaque mais la protection de soi et d’autrui. C’est toute l’évolution, au Japon, de l’art du katana (剣術) : une arme de guerre terrible, à l’époque moyenâgeuse, et qui est devenue maintenant (suite à l’interdiction des guerres privées et l’évolution des techniques guerrières en techniques de dojos par le Shogun), un symbole de paix. Quelle leçon de Vie !
Le Budo, enseignent les Maîtres, ne se pratique pas qu’au Dojo. Il constitue un Art de vivre qui s’expérimente à chaque instant et en tout lieu.

« Ce qu’Avoir aurait voulu Être
Être voulait toujours l’Avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître
Le verbe Être s’est fait Avoir »
Yves DUTEIL


III. Le bushido (武士道) :


Bu/武 = Art Martial ; Shi/士 = Guerrier ; Do/道 = Voie

Le code d’honneur des Arts martiaux au Japon est le Bushido, il représente la voie du Samouraï ou du Chevalier.
Le sens profond de ses nobles valeurs, séculaires, universelles, intemporelles même, qui le composent font du budoka d’aujourd’hui son digne héritier et de toute Ceinture Noire, son ambassadeur.
S’engager dans la voie de notre Art c’est donc aussi s’engager dans celle du Bushido : c’est un Art de vivre qui doit nous guider au sein du Dojo mais aussi dans notre vie quotidienne.

Les titres de Gentlemen ou Gentilhomme ravivent encore de nos jours ces règles très strictes de l’antique Chevalerie où la prouesse désignait tout autant les qualités morales que physiques du Chevalier qui se devait d’être fort physiquement et psychologiquement, mais capable aussi de largesse (désintéressement) et de mesure (contrôle de soi).
En Inde, les guerriers Ksatriyas possédaient ces mêmes vertus.

Notre premier kata met en avant : Shisei : l’attitude juste. La colonne vertébrale physique et morale du budoka qui se doit de dompter son mental, ses peurs et ses impulsions, comme le cavalier son cheval.
Résumé en deux mots le Bushido est la « Noblesse d’âme », mais « Noblesse oblige » précise une vieille maxime française, ce qui signifie qu’il faut aussi se donner les moyens pour faire résonner ces valeurs en soi.
Étudier le Bushido c’est donner du sens à sa pratique, qui sans cet « ingrédient » finirait tôt ou tard par lasser. Progresser dans l’un c’est progresser dans l’autre, et réciproquement. Donner du sens à sa pratique signifie donc aussi donner du sens à son existence.

« Dans un mouvement de l'esprit
Se trouvent tous les mouvements des lois de l'existence …
Dans un aspect de vous, il y a tous les aspects de l’existence ».
Khalil GIBRAN (poète et peintre libanais, 1883-1931).


IV. Le Hakama (袴) et le Bushido (武士道) :

Les sept plis du Hakama (袴) symbolisent les sept vertus associées au Bushido (武士道/Voie du guerrier - code d'honneur et de morale traditionnelle des Samouraïs). Le port du Hakama (袴) perpétue la tradition et nous incite donc à refléter la vraie nature du Bushido et par conséquence notre propre miroir (鏡/kagami) qu’il faut polir sans cesse


V. Le Kagami Biraki (鏡開き) :

Cérémonie traditionnelle des vœux.
Dans le Japon féodal, le Kagami Biraki (鏡開き), littéralement « desceller le miroir » ou plus exactement « ouvrir », était l’occasion, lors d’une cérémonie des fêtes de la nouvelle année (qui démarraient à la mi-décembre) d’échanger les vœux , de boire le sake, d’offrir et de déguster des gâteaux en forme de miroir (Kagami Mochi/鏡餅) symbolisant le regard en miroir sur l’année écoulée et le bilan que chaque convive pouvait en tirer. Le miroir bouclier de bronze, Yata no Kagami (八咫鏡), est d’ailleurs l’un des Trois trésors sacrés (三種の神器) du Japon.

C’était aussi l’occasion de souhaiter à chaque armure du clan des succès aux combats. Après le déclin de la caste militaire, quelques écoles (ryu/流) ont maintenu cette tradition tout en l’adaptant aux temps modernes. Ainsi, Jigoro KANO (嘉納 治五郎), fondateur en 1882 du Judo Kodokan (講道館柔道), avait renoué avec cette tradition.

Dans la méthode diffusée au sein de l'AEJT, c’est pour nous l’occasion de souligner de façon conviviale et rituelle, le premier entrainement de l’année (ou le dernier). Cette cérémonie des vœux, ouverte aux amis, aux familles ou aux autres pratiquants… suit un ordre bien précis, s’ouvre et se clôture par un discours suivi du verre de l’amitié. Elle est aussi l’occasion, suite à la démonstration de notre 1er kata et d’un mode d’entrainement réalisé symboliquement, de s’offrir des présents. Elle est souvent accompagnée de promotions exceptionnelles.
Au Japon c’est aussi le moment opportun pour faire le grand ménage du Dojo (道場), d’ouvrir grand les fenêtres et d’aérer le lieu, comme nous le faisons chez nous lors du « grand ménage de printemps ». Des lieux différents, des périodes aussi, mais un principe identique : dépoussiérer, lustrer, respirer la vie à plein poumons, se libérer de notre vieille armure, faire peau neuve et renaître à l’année nouvelle.
Nettoyer aussi, en définitive, notre « dojo intérieur » !

« C’est dans son cœur qu’il faut construire la paix »
Le 14° Dalaï-Lama





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